Belgique / Histoire

L’Oberfeldkommandantur dans la ligne de tir


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Les combats de la Libération ont été peu nombreux à Bruxelles. Çà et là quelques affrontements ont néanmoins fait des victimes ou provoqué des arrestations de soldats allemands. Le siège de l’Oberfeldkommandantur, place du Trône, est l’un des lieux où se sont concentrés ces combats.

Le siège d’Electrabel abritait l’Oberfeldkommandantur. Le lieu était symbolique pour l’occupant, à deux pas du Palais royal et du Parlement, mais aussi pour les résistants qui veulent à tout prix le reprendre. De violents affrontements s’y déroulent dans la nuit du 3 au 4 septembre. Vers 22 h 30, un groupe donne l’assaut au bâtiment où une petite centaine d’Allemands se sont réfugiés. Au départ, les résistants sont seuls. Ils vont ensuite recevoir l’aide de blindés alliés et d’autres groupes. Sur la place du Trône, les Allemands doivent battre en retraite ; certains se réfugient dans le parc de Bruxelles. Le bâtiment est lourdement endommagé : la façade est criblée d’impacts et l’intérieur est ravagé. Suite à ces combats, 27 Allemands sont faits prisonniers. Côté belge, on déplore un mort – un policier – et plusieurs blessés. Les combats ont été très limités à Bruxelles. Les résistants ont aisément repris les locaux du Soldatenheim, sur le boulevard Botanique. Les dégâts sont spectaculaires rue de la Loi. Les Allemands ont mis le feu à l’hôtel Windsor, à des bâtiments de la SNCB ainsi qu’à ceux de la compagnie d’assurances L’Union. Dans les rangs de la résistance, cinq membres du Mouvement national royaliste sont morts rue de la Régence. Au total, il y a eu une quinzaine de victimes dans les rangs de la résistance. Dans le parc du Cinquantenaire, une vingtaine de soldats allemands perdent la vie. Près de 700 d’entre eux sont internés à l’École royale militaire.

Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles et en partenariat avec CEGE-SOMA.