France / Monument

​​Plaque commémorative des massacrés d’Andeville​


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Par son activité résistante, la commune d’Andeville s’est particulièrement attiré la haine de l’Allemagne nazie. Le 27 Août 1944, 16 hommes furent massacrés sur la place publique par des troupes allemandes, qui brulèrent, par représailles, deux immeubles où ils avaient découvert des parachutistes alliés cachés.

A l’origine de cette tuerie, un soldat allemand se faisant passer pour un déserteur, a été livré à la Résistance locale le 23 Aout, il reçut des vêtements civils et fut hébergé dans la commune voisine de Laboissière. Il réussit à s’échapper le 26 aout.

Dès le lendemain vers 11h, une soixantaine de soldats allemands arrivèrent en camions, voitures et motos et prirent position sur la place et vers le quartier de l’Angleterre. Le maire de la commune, refusant de dénoncer les membres du réseau résistant fut abattu, ainsi que plusieurs personnes dans la rue, essayant de s’enfuir. Un groupe de soldat fusillèrent le chef résistant et deux soldats sud-africains cachés à son domicile. Ils incendièrent sa maison à la grenade.

En conséquence les maisons du quartier furent réquisitionnées. 35 personnes furent alignées devant le mur de l’église sur la place de la République. Huit d’entre elles furent fusillées, une par une, par le soi-disant « déserteur » allemand. Le commandant de l’opération ordonna à l’Abbé Guerville (nommé maire suite au décès du précédent) de faire disparaître les corps avant 19h. Ils furent enterrés dans une fosse commune.

Le massacre d’Andeville marqua terriblement la population, plusieurs élus demandèrent au préfet le 5 Septembre 1944 l’exécution de 100 SS en guise de vengeance.

Suite à la libération, les corps furent exhumés et placés dans des sépultures individuelles au sein d’un carré mémoriel. Le 3 Septembre 1944, une cérémonie en leur honneur eut lieu.

Les corps des deux soldats sud-africains furent inhumés dans le carré militaire du Commonwealth du cimetière communal. 
Après-guerre, la commune fit en sorte de conserver la mémoire des victimes sur les lieux mêmes du massacre.

Une plaque commémorative apposée sur le mur de l'église, place de la République, et inaugurée le 22 avril 1945 retrace succinctement le déroulement de la journée du 27 août.

Une rue de la commune fut renommée “Rue des 17 martyrs” en mémoire des 16 victimes d’Andeville, ainsi que celle de Maurice Camin, résistant FTP (Franc- Tireur Partisan) exécuté le 28 Août 1944.

58 rue des 17 Martyrs, Andeville, ​​60570​

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