France / Histoire

La destruction des ponts sur la Dives et la Divette


Favoris

Partager

Itinéraire


Pour empêcher les Allemands de franchir la zone se développant sur la rive droite de l’Orne, et pour protéger l’attaque de la batterie de Merville, les paras britanniques de la 3e brigade ont reçu l’ordre de détruire quatre ponts sur la Dives et un cinquième sur la Divette dans la nuit du 5 au 6 juin 1944.

La destruction des deux ponts métalliques de Bures - pont ferroviaire et pont routier - a été confiée aux sapeurs du 8e bataillon para du lieutenant-colonel Alastair Pearson. Après avoir été parachuté de manière catastrophique à 0h50 à l’ouest de la Drop Zone K de Touffréville, Pearson n’a pu rassembler autour de lui que 120 hommes éparpillés sur les 550 hommes de son bataillon. Mais parmi eux, aucun sapeur ni mitrailleur, et de nombreux containers d’explosifs ont été perdus. Pearson s’élance malgré tout vers 3h45. Mais il est devancé par les Royal Engineers du capitaine Juckes, parachutés au nord du bois de Bavent et qui, déjà sur place avec leur matériel, las d’attendre le 8e bataillon, font exploser les deux ouvrages vers 7h15, avant de se replier.

Peu avant, vers 6h30 c’est le pont de Robehomme qui a sauté sous l’action conjuguée de la Compagnie B du 1er bataillon Canadien renforcée par des sapeurs des Royal Engineers. A Varaville, le pont sur la Divette est détruit par les Canadiens de la Compagnie C du 1er bataillon canadien aux environ de 9h00 avant leur repli vers le Mesnil.

Enfin la destruction du pont de Troarn, le plus grand d’entre tous, entre Troarn et Saint-Samson, est due à un coup d’éclat du major Roseveare du 3e Parachute squadron des Royal engineers. Au volant d’une jeep sanitaire, tractant une remorque bourrée d’explosifs, à laquelle se sont agrippés huit de ses hommes, Roseveare dévale à tombeau ouvert la rue principale du village avant d’atteindre le pont à la sortie du village. L’explosion des charges et de la remorque placée sur le pont ouvre une brèche de 5m. Arrivés sur place à la mi-journée, les Royal Engineers de Juckes achèveront le travail de destruction vers 14h00 en y faisant exploser de nouvelles charges, coupent littéralement en deux le grand pont de Troarn sur toute sa largeur.

Après la réussite de sa mission, le 8e bataillon se replie dans les bois de Troarn et de Bures pour prendre part aux combats de la bataille de Normandie.

Calvados, France