Bataille de Ligneuville

Le Kampfgruppe Peiper et son officier, Jochiem Peiper, avaient été informés de l'existence du poste de commandement américain. Peiper y voit l'opportunité d'obtenir des documents vitaux qui pourraient contenir des détails sur les positions des forces américaines. Dans cette optique, ils se dirigent vers le village de Ligneuville. Cependant, à l'insu de Peiper, le brigadier général W "Big Ed" Timberlake, qui dirigeait les troupes américaines, avait été averti de l'avancée allemande depuis la région de Malmedy et disposait de plusieurs heures pour détruire tous les documents vitaux afin d'éviter leur capture. Timberlake a même eu le temps de déjeuner à l'hôtel du Moulin avant de se retirer de la zone.

Vers 15h00, les premiers chars Panzer allemands sont entrés dans le village. À ce moment-là, il ne reste plus qu'un petit nombre de soldats américains, dont deux chars Sherman de la 9e division blindée. Werner Sternebeck, un SS-Obersturmbanfuhrer allemand, arrête son char devant l'hôtel du Moulin et entre. Il est informé que les soldats américains viennent de partir.

À ce moment-là, il entend des coups de feu dans la rue. Sternebeck sort de l'hôtel et voit le char Panther de tête en feu. Il avait été mis hors d'état de nuire par un char Sherman américain et le petit nombre de soldats américains qui avaient pris des positions défensives au sommet d'une petite colline voisine.

Un deuxième char Panther a ensuite été touché par les tirs du char Sherman. On dit que Peiper était présent dans le village à ce moment-là, qu'il en a été témoin et qu'il a vu son ami, un commandant de char, s'échapper du second char. Peiper serait alors descendu lui-même de son char et se serait procuré un Panzerfaust (arme antichar) pour tenter de mettre hors d'état de nuire le char Sherman.

À ce moment-là, un char allemand King Tiger était entré dans le village et avait pris pour cible les deux chars Sherman.

Les soldats américains restants sont rapidement rassemblés et amenés dans le village par les soldats allemands. 22 d'entre eux furent faits prisonniers de guerre, et huit d'entre eux furent executés, près de l'hôtel du Moulin.