Belgique / Histoire

Le village d'Amel sauvé des bombardements par deux civils courageux


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Environ 3 000 civils et 36 000 soldats ont trouvé la mort dans la "bataille des Ardennes". De nombreuses villes et villages ont été détruits. Grâce à la bravoure de deux civils, le village d'Amel a échappé de justesse à ce sinistre destin.

Pendant l'offensive des Ardennes, de nombreuses villes et villages de l'Eifel et des Ardennes ont été réduits à l'état de ruines par les bombardements alliés. Ce fut le cas de Sankt Vith, Malmedy et Recht, pour n'en citer que quelques-uns.

Après un mois de combats, des localités comme Deidenberg, Schoppen et Eibertingen sont sous contrôle américain. Fin janvier 1945, les forces américaines prévoient de prendre Amel. Alors que les bombardements s'intensifient, les habitants se cachent dans leurs caves et attendent l'arrivée des forces armées américaines. Le témoin Hubert Küches a raconté l'histoire suivante, qui a été publiée en 1986 :

Le 25 janvier 1945, Nikolaus Vels, vétéran de la Première Guerre mondiale âgé de 70 ans, pénètre dans la cave de la poste (entre l'église et le cimetière), où une trentaine de personnes se sont rassemblées. Il est environ 11h00. Il a demandé si certains étaient prêts à l'accompagner avec un drapeau blanc jusqu'au quartier général des États-Unis à Eibertingen, à l'ouest du village. Rosa Freches, 24 ans, qui avait perdu sa maison, s'est portée volontaire avec insistance et tous deux sont partis. Ce n'est qu'après 400 mètres, à la hauteur du cimetière, qu'elles ont été arrêtées par un avant-poste américain, qui les a finalement laissées passer. Lorsqu'ils atteignirent le quartier général américain dans la maison "Lemaire" à Eibertingen, ils furent interrogés dans les moindres détails.

Après que les deux délégués eurent convaincu les commandants qu'il n'y avait pas de troupes allemandes à Amel, on leur annonça que le village devait être recouvert d'une pluie de bombes à 14 heures ce jour-là.

Finalement, Hubert Küches et les autres habitants d'Amel passent un après-midi tranquille, sans bombardements ni tirs. Pendant ce temps, Nikolaus Vels et Rosa Freches sont retenus à Eibertingen pour des raisons de sécurité. Les troupes américaines sont entrées à Amel vers 20 h 30. Les deux sauveurs n'ont pu rentrer qu'entre 22h00 et 22h30.

Source : Josef Dries : Josef Dries, "Von der österreichischen Zeit bis zur Gegenwart", dans Zwischen Ommerscheid und Wolfsbusch. Hof und Pfarre Amel im Wandel der Zeiten, hg. durch den Werbe- und Kulturausschuß Amel-Eibertingen, Sankt Vith : Aktuell, 1986, p. 57-151, ici p. 150- 151.

Amel, 4770