Belgique / Histoire

Le combat du Long-Coron


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Itinéraire


La troupe criminelle qui a sévi à Jemappes et à Baudour, à qui se sont joints les hommes de la Kriegsmarine (marine de guerre allemande responsable de l’écluse sur le canal de Condé), poursuit sa route vers Ghlin, en remontant la rue Quewette et sans savoir que le village est occupé par les Américains de la Task Force Lovelady.

Comme à la route de Baudour, à l’entrée de Ghlin, les parachutistes allemands sont confondus avec des GI’s. Trois civils sont occupés à désarmer des soldats allemands isolés. Les trois hommes sont immédiatement appréhendés et les parachutistes, comme à Jemappes, forcent les maisons et en sortent les hommes pour les regrouper. Ils sont onze à être alignés dans une prairie. Trois d’entre eux : Fernand Daully, Albert Louvrier et Oscar Lupant tentent le tout pour le tout et s’encourent. Ils sont fauchés en pleine course. Les rafales d’armes automatiques emportent leurs huit compagnons d’infortune : Marcel Dulière, François et Octave Leclercq, Jules Majois, Louis Marlier, Alphonse, Germain et Joseph Tartarin. Gustave Leclercq se relèvera, miraculeusement rescapé, une balle dans l’épaule.

Les rafales d’armes automatiques ne manquent pas d’alarmer les résistants du village et le bivouac américain. Les hommes de l’Armée Secrète (AS) descendent vers le Long-Coron, à la rencontre des Allemands qui se retranchent dans les maisons, en défensive. Des tanks Sherman arrivent en appui et tirent depuis la ligne vicinale Baudour-Mons. Le combat engagé, d’autres chars américains apparaissent dans le dos des défenseurs par la rue Quewette. Ce sont les chars de la Task Force Mills, déjà à Cuesmes plus tôt dans la matinée, qui remontent de Jemappes pour rejoindre Lovelady. Les parachutistes allemands sont pris à revers par une force trop importante pour eux. Et c’est heureux car la section de l’AS qui mène l’assaut ne fait pas le poids face aux mitrailleuses allemandes. Pris entre deux feux, les Allemands se dispersent aux alentours pour tenter d’échapper à l’encerclement.

Le poste de commandement de l’AS, installé dans une maison au croisement des rues de la Drève et des Prés sauvages, est isolé une partie de l’après-midi car il est environné de parachutistes traqués. L’AS nettoie les environs du Long-Coron et de la rue Quewette. Les Américains entre le Long-Coron et le château Milfort. Près de 300 hommes sont capturés, 20 sont blessés et 44 cadavres sont relevés. Vingt-six Ghlinois perdent la vie.

Rue du Grand Marais 38, 7011 Ghlin