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Grand-Place de Mons


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Sous l’Occupation, l’OMBR (pour Organisation Militaire Belge de la Résistance, prononcer « ombre ») est une organisation issue du Front de la Résistance de Mons and its région fondée par le montois Jean Bodaert, lui-même issu du Front de la Résistance Belge.

Jean Bodaert dirige un petit état-major constitué d’Edouard Melart (chef d’état-major), Raymond Duplouys (adjoint et responsable administratif), Odon Dubois (renseignement) et Henri Pottiez (premier groupe de choc et d’action). L’Ombre reçoit ses ordres de Londres.

Sa mission consiste à sauvegarder les ponts et les édifices publics de la région (relevés de plans, notamment des réseaux téléphoniques allemands, relevés du trafic routier ou fluvial) mais l’organisation aide aussi des réfractaires au travail obligatoire, des Juifs ou des aviateurs.

Elle a sa place dans le réseau qui lie les mouvements de résistance de la région (Armée Secrète, Service de Renseignement et d’Action, Front de l’Indépendance et Mouvement National Belge). Elle collabore aussi au « Coup de queue », journal clandestin local.

Le 10 février 1944, la section locale de l’OMBR est décapitée par une descente des autorités allemandes lors d’une réunion au café le « Novada ».

À partir du 3 septembre, le Comité de Libération siège à l’hôtel-de-ville. Il est une émanation des partis politiques et de mouvements de résistance, constitué pour combler la vacance de pouvoir entre le départ des autorités allemandes et le retour de l’autorité légale. Maintenir l’ordre, assurer le ravitaillement de la population et mener les opérations d’épuration sont les missions principales du comité.

Ses membres sont : Edmond Bovyn, Albert Bekaile, et Edgard Platteau pour le Front de l’Indépendance ; Marthe Thiry, Hélène Huppez et Pierre Ruelle pour « Solidarité du Front de l’Indépendance » ; Léopold Prince pour les Partisans Armés ; M. le commissaire Hottiaux pour le Mouvement National Belge ; M. Vienne pour les Cheminots résistants et l’Abbé De Vogel pour le parti catholique, Emile Houssiaux pour le parti démocrate-chrétien, Léon Leborgne pour le parti libéral, Adrien Lux pour le parti socialiste et M. Hennequin pour le parti communiste.

Le comité reçoit officiellement les libérateurs américains à l’hôtel-de-ville. Signent le livre d’or : le Major Dugan (officier « Renseignement » et « Public Relation Officer » de la 3rd AD), le correspondant de guerre américain George Hicks et le Lieutenant Tresca (officier de liaison français).

En fin d’après-midi, la Grand Place est emplie de Montois endimanchés qui profitent du beau temps et de la liberté retrouvée. Les collaborateurs appréhendés sont menés à l’hôtel-de-ville, devant le Comité de Libération puis rassemblés au camp de Casteau. Léonce Descamps témoigne : "La libération était scandaleuse à Mons. Quand je suis arrivée sur la place de Mons, j’en aurais bien pleuré. On défaisait les affaires des femmes, on leur coupait leurs cheveux à ras, on faisait une croix gammée sur leur tête. Il fallait relâcher la plupart."

Grand-Place, 7000 Mons