Cimetière militaire de Brookwood

Le cimetière de Brookwood commémore 3 476 militaires alliés de la Seconde Guerre mondiale, y compris ceux qui ont servi dans le cadre des opérations spéciales et de la Royal Air Force et qui ont perdu la vie dans l’Europe occupée. Le mémorial de Brookwood, situé dans la section canadienne, commémore les 3 500 personnes décédées lors des campagnes de Dieppe et de Saint-Nazaire et qui n’ont pas de sépulture connue. Il côtoie les parcelles comprenant les sections canadienne, française, polonaise, tchèque, belge et italienne. Le cimetière militaire et le mémorial sont gérés par la Commission des sépultures de guerre du Commonwealth. 

Parmi les personnalités enterrées ici, le commandant d'escadre Forest Frederick Edward Yeo-Thomas était un agent très décoré du Special Operations Executive, qui avait reçu les noms de code « Shelley » et « Hippocampe » par ses pairs et « Le Lapin blanc » par la Gestapo. Comptant parmi les agents secrets les plus prolifiques, il a été parachuté en France en 1943 pour mettre en œuvre un plan visant à stopper l'occupation allemande de l’Europe et a rapidement gagné la confiance de plusieurs nazis de haut rang. Il a travaillé aux côtés de la résistance française et a fini par demander à Winston Churchill des fonds et du matériel pour soutenir le rôle de la résistance dans la libération de la France. Il a ensuite été capturé et torturé dans des camps de concentration et de prisonniers de guerre avant de s’échapper vers le territoire allié en avril 1945. Il a été décoré de la Croix de George pour sa bravoure exceptionnelle et son travail en tant qu’agent spécial pour saper le régime nazi. 

Le brigadier Joe Vandeleur, incarné par Michael Caine dans le film A Bridge Too Far, a servi et dirigé le Irish Guards XXX Corps pendant l’opération Market Garden. Après le débarquement du jour J et l’évasion des Alliés de Normandie, Vandeleur a dirigé un groupe du XXX Corps à travers les Pays-Bas du 17 au 25 septembre afin de prendre plusieurs ponts importants et de sécuriser une route d’invasion. Le plan consistant à avancer à travers l’Europe en repoussant l’armée allemande dans un mouvement en tenaille a permis de libérer les villes d’Eindhoven et de Nimègue, mais n’a finalement pas réussi à sécuriser les ponts et la route d’invasion qui, espérait-on, mettrait fin à la guerre en décembre 1944.